Partant du constat que la médecine générale était une spécialité peu choisie à l’issue des Epreuves Classantes Nationales, deux étudiants de cette discipline ont décidé de travailler ensemble et de réaliser
une thèse – présentée en 2008 à Lyon – sur les raisons de ce manque d’attractivité. Camille Gaidioz et Stéphane Ruhlmann ont ainsi cherché, auprès des étudiants des Premier et Deuxième Cycles d’Etudes Médicales de deux facultés lyonnaises, à évaluer les représentations implicites associées aux différentes spécialités. Contre toute attente pour ces deux chercheurs devenus généralistes, les étudiants ont une vision plutôt positive de la médecine générale.
« Sa désertion ne serait pas liée à la dépréciation de ses valeurs éthiques », mais souffrirait d’une « image d’une médecine pauvre et dominée, vis-à-vis des autres spécialités », peut-on lire dans leur thèse.
Une image préservée Les étudiants ont par ailleurs décrit une médecine plus « agréable » et plus « chaude » que les autres spécialités. La méconnaissance de la discipline par le manque de stage notamment – seuls 7,8% des étudiants interrogés avaient mis les pieds dans un cabinet – conduirait, selon eux, « à une sorte de préservation de son image » mais ne permettrait pas paradoxalement de la choisir. « L’étudiant dans l’ignorance totale de ce qui l’attend, va se tourner vers des domaines connus plutôt que de se tourner vers une autre discipline dont il ne sait rien… », expliquent les auteurs.
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