Quelques heures seulement après la présentation d’un rapport sénatorial qui prône la coercition, la CSMF a très vivement réagi aux propositions faites par la Haute Assemblée. Dans le collimateur de Michel Chassang : le conventionnement sélectif et la création d’un service public obligatoire de deux ans, mesures qualifiées de « totalement ineptes, dangereuses et contreproductives », par le syndicat. « Les mesures coercitives à l’installation ne feront qu’éloigner les jeunes de la médecine libérale et inciter les plus âgés à anticiper leur départ à la retraite » peut-on lire dans le communiqué envoyé ce jeudi aux rédactions. La CSMF craint, en effet, qu’un des piliers de la médecine libérale, à savoir la liberté d’installation, ne soit mis en danger par des éventuelles mesures coercitives. Elle fait donc appel aux pouvoirs publics pour qu’ils « accélèrent l’application des aides l’installation prévues dans la convention médicale ».
De son côté, MG France évoque « un constat partagé mais des mauvaises réponses ». Si le syndicat reconnaît que certaines mesures avancées par le Sénat « sont de nature à répondre aux attentes des jeunes médecins en voie d’installation, voire à encourager les plus anciens à rester plus longtemps en activité », il considère cependant que les propositions concernant la régulation des installations sont « inacceptables ».
Enfin, Emmanuel Bagourd de l’ISNAR s’est montré très hostile aux propositions du Sénat : selon lui, « les sénateurs ont cédé à une pression populiste et électorale, la mise en place de ces mesures mènerait à une situation sanitaire catastrophique ».
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