Voici de bien curieux détails sur l’industrie capillaire qui, par bien des points, touche à l’hygiène. Nous les empruntons aux « Archives d’anthropologie criminelle ».
La ville de Limoges tient un bien curieux marché aux cheveux chaque année les 23.24 et 25 juin. Tous les marchands de chevelure et les représentants des grandes maisons de coiffure venus de toute la France et même de l’étranger s’y donnent rendez-vous. Il en vient de Paris, de Bordeaux, de Lyon ; il en vient de Berlin, il en vient d’Italie et, pendant les trois jours de la foire, on pèse et l’on soupèse les nattes blondes et brunes. On examine avec intérêt les chevelures blanches, plus rares celles-là, et qui, avec les rousses, atteignent les prix les plus élevés, de 300 à 350 francs le kilogramme ; puis les cours s’établissent.
On cite une maison de Paris qui vient d’acquérir à Limoges 89 kilogrammes de « coupes » de différentes nuances, qu’elle a payées de 120 à 130 francs le kilogramme, prix moyen des chevelures de foire dans nos contrées.
À Limoges, 800 kilogrammes de cheveux, sur 1 000 environ qui étaient mis en vente, ont atteint le prix de 130 francs le kilogramme ; ces chiffres montrent l’importance des affaires qui se traitent chaque année sur le « marché de la Saint-Jean » de Limoges, dit la foire aux cheveux.
(« La Gazette médicale de Paris », 22 janvier 1913)
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