Depuis que les femmes ont sacrifié à la mode de la coupe à la garçonne, on a constaté que leurs cheveux sont devenus gras, abominablement gras, nous révèle le Dr Louis Charron, de Saint-André-de-Cubzac, dans le Journal de médecine de Bordeaux du 25 juin 1926.
Telle jeune fille qui arborait auparavant de charmantes frisures naturelles et des ondulations… se contemple avec désespoir un matin, le visage inondé de ces mèches rebelles, dont les noyés offrent l'exemple le plus typique. Que s'est-il donc passé ?
Il s'est passé que la nouvelle mode a produit la séborrhée chez la femme alors que, jusqu'à présent, elle était l'apanage, si l'on peut dire, du sexe laid, ceci pour vous consoler, mesdames ! Sans doute, l'immunité du sexe gracieux - pas toujours - n'était pas absolue, mais la séborrhée était plutôt rare chez la femme.
Voici donc, grâce à la mode des cheveux courts, une différence abolie entre les deux sexes : ils deviennent égaux devant le flux séborrhéique.
Qui aurait prédit que la calvitie deviendrait, un jour, une des conquêtes du féminisme ?
(La Chronique médicale, 1927)
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