Plusieurs sages-femmes ont écrit au Généraliste pour s'insurger du courrier du Dr Benoît Tanguy. Le généraliste de Languidic (Morbihan) mettait en opposition le montant de la consultation des sages-femmes, porté à 25 euros en 2019, avec le C des généralistes, et invitait les jeunes à choisir des études plus courtes (Le Généraliste n° 2840).
« Nous faisons cinq ans d'études hyperspécialisées sur la femme. Nous n'avons pas la prétention de dire que nous sommes médecins car nous avons des connaissances très spécifiques, explique Sarah Sitz. [...] Toute pathologie est orientée vers un médecin ! Ce qui équivaut selon à un bon travail d'équipe. »
Plusieurs maïeuticiennes indiquent avoir de bons rapports avec leurs collègues généralistes et gynécologues. « Les sages-femmes n'ont pas pour ambition de remplacer les médecins dans leur travail », écrit Hélène Da Silva, qui qualifie d'« anti-déontologique » le témoignage du médecin. « La revalorisation des actes est logique, pourquoi s'en offusquer ainsi ? », ajoute-t-elle.
Céline et Christophe déplorent un « discours rétrograde et méprisant qui nuit avant tout aux femmes ». « Il est dommage que des médecins pensent autant de mal d'un professionnel partenaire de leur exercice et aux côtés des femmes depuis la nuit des temps », regrettent-ils.
« Les sages-femmes sont fatiguées de se voir dénigrées en permanence par des médecins qui veulent faire croire au grand public qu'un suivi par une sage-femme est de moindre qualité », abonde Lise El Omari. Comme plusieurs consœurs, Cécile Saunier fait remarquer que les maïeuticiennes savent « retirer des implants et des stérilets », contrairement à ce qu'énonce l'auteur du courrier. « Laissez travailler les sages-femmes en paix. Seule compte la reconnaissance par les femmes du travail bien accompli », conclut-elle.
Note de la rédaction : À vous la parole est un espace de libre expression n'engageant que les auteurs des courriers les ayant adressés.
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