On lit dans l'Économiste français, sous la signature de M. de Foville :
En vingt ans, la vie moyenne des Français a augmenté de plus de 15 %. Si l'on en croit les statistiques officielles du dernier siècle, la vie moyenne à la naissance dépassait déjà 38 ans et demi pour la période 1817-1839 et40 ans pour la période 1840-1859 (chiffres afférents aux deux sexes réunis. Il y a toujours, à peu de chose près, une année à retrancher pour le sexe masculin et une année à ajouter pou le sexe féminin).
De 1861 à 1865, l'âge moyen des décès s'abaisse légèrement : 39 ; 85. Les hécatombes et les misères de l'année terrible vont le réduire encore. Mais, la crise une fois passée, on se retrouve au même niveau qu'avant. Puis, tout à coup, la moyenne commence à monter, et son ascension s'accélère d'abord, se ralentit ensuite, mais se continue jusqu'à l'heure actuelle.
Nous l'avions bien dit : la vie moyenne, en France, est aujourd'hui de dix ans supérieure à l'évaluation si précise qu'en donnait M. Hervieu : 46 ans et 4 mois au lieu de 36, 4. La rectification en valait, à coup sûr, la peine. Vers 1880, c'était déjà 40 ans ; mais, depuis lors, le gain réalisé est de 6 années et 4 mois pour l'ensemble, de 6 années et 1 mois pour le sexe masculin, de sept années et demie pour le sexe féminin, qui se montre ainsi de plus en plus supérieur à l'autre comme force de résistance.
("Le Progrès médical", 1907).
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