Constatant la mise en place de multiples « protocoles sauvages » visant à trouver le « remède miracle » depuis le début de l’épidémie de coronavirus, le collectif FakeMed demande ce mardi aux instances ordinales et gouvernementales de « dénoncer avec fermeté », « voire de sanctionner », toute pratique ne respectant ni la déontologie, ni l’éthique.
« La déontologie n’est pas à géométrie variable », souligne dans un communiqué le collectif, célèbre pour avoir obtenu le déremboursement des produits homéopathiques par l’Assurance maladie. « Appliquant sans douter des méthodes non éprouvées scientifiquement, ne prenant pas le temps d’évaluer ces thérapeutiques, n’obtenant pas de leurs patients un consentement libre et éclairé, et faisant d’eux des objets d’expérimentations sauvages, ces expérimentateurs du dimanche communiquent benoîtement à tout-va », déplore FakeMed.
La relation soignants-patients parasitée
Malgré le « défi difficile » que représente chaque épidémie, tous les soignants sont « aptes à y faire face », estime le collectif. Celui-ci appelle donc à ne pas « s’exonérer des règles prévues en matière d’expérimentation clinique ». FakeMed rappelle également que l’OMS a publié des recommandations concernant la conduite d’essais cliniques dans le Covid.
« La promotion de remèdes miracles parasite aussi la relation entre soignants et patients, certains pouvant demander des traitements inutiles voire dangereux, et ne comprenant pas toujours le refus et la prudence qui sont ici de mise », explique l’association.
« Si rien n’est fait aujourd’hui, comment empêcher demain la mise en place d’expérimentations dangereuses ne respectant ni l’éthique, ni les conventions internationales, ni les principes scientifiques de base de conduite des essais cliniques ? », conclut le collectif.
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