Trahison… C'est semble-t-il le sentiment qui domine en Indre-et-Loire, tant chez les militants d'En Marche que chez ceux du PS. La candidature de Marisol Touraine dans la 3e circonscription d'Indre-et-Loire soulève en effet le courroux des militants REM, privés de candidat face à elle, et des militants socialistes mécontents des distances prises finalement par elle vis-à-vis du parti socialiste.
Ces derniers sont en effet furieux de la décision de l'ancienne ministre de la Santé d'escamoter le logo du PS à sa permanence et sur ses affiches une fois la date limite d'inscription passée. Après s'être inscrite en préfecture comme candidate socialiste, Marisol Touraine a en effet supprimé durant le week-end toute référence au PS à sa permanence et sur son matériel de campagne, se présentant sous l'unique bannière "majorité présidentielle avec Emmanuel Macron".
Lionel Jeanjeau, secrétaire d'une des principales sections socialistes de la circonscription, a dénoncé lundi lors d'une conférence de presse le "louvoiement" de l'ancienne ministre, "qui n'a levé l'incertitude qu'après vendredi à 18 h 00, après la clôture des candidatures". "J'ai un sentiment de trahison", a-t-il tempêté, en appelant plus précisément les électeurs à voter pour la candidate Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Marie-Agnès Peltier.
Parallèlement, une cinquantaine de militants et responsables socialistes tourangeaux ont dénoncé le ralliement de l'ancienne ministre d la Santé à la majorité présidentielle. "Si elle était élue, (elle) votera au Parlement la confiance à un Premier ministre de droite", s'indignent-ils. Ils demandent eux aussi aux électeurs de la 3e circonscription de "porter leurs votes dès le 11 juin prochain sur les candidats fidèles aux valeurs de la gauche et de l'écologie".
Pas plus d'enthousiasme parmi les partisans locaux du nouveau président de la République. À la fin de semaine dernière, les militants de République en marche dans la circonscription ont annoncé sèchement qu'ils ne feront pas campagne pour la députée sortante socialiste, jugée Macron-compatible par les instances parisiennes, comme une poignée d'autres personnalités nationales.
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