Ils sont peut-être moins nombreux à embrasser une carrière libérale. Mais les jeunes ne tournent pas tous le dos à la médecine libérale. Selon les données de la Cnamts rendues publiques à l’occasion des négociations conventionnelles sur la démographie médicale, il y a eu 1 429 installations au cours de l’année 2007 dont 1 058 premières installations en libéral. Mais force est de constater que l’addition de ces choix personnels n’a pas permis de corriger les déséquilibres démographiques. En effet, l’assurance-maladie a comptabilisé 231 ouvertures de cabinet dans des « zones très surdotées », 264 dans des « zones surdotées », 872 dans des « zones intermédiaires », 46 dans des « zones sousdotées » et 16 dans des « zones très sous-dotées ». La répartition des premières installations suit la même logique : 175 dans des « zones très surdotées », 191 dans des « zones surdotées », 649 dans des « zones intermédiaires », 39 dans des « zones sous-dotées » et 41 dans des « zones très sous-dotées ». Des données à mettre en corrélation avec celles fournies par l’Atlas 2008 du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom). En 2007, 4 995 nouveaux médecins se sont inscrits à l’Ordre. « Parmi les nouveaux inscrits en 2007, 66 % ont fait le choix d’exercer leur activité en tant que médecin salarié et 9,4 % la médecine libérale exclusive », note le Cnom. Les généralistes se distinguent néanmoins du reste de la profession puisqu’ils sont encore 74 % de nouveaux inscrits à rester fidèles à l’exercice libéral. En revanche, ils sont plus que toutes les autres spécialités adeptes du remplacement : trois remplaçants sur quatre sont des généralistes. En outre, dans sa dernière livraison, la revue « cahiers de sociologie et démographie médicales », dans une étude réalisée pour le compte de la Csmf, constate la baisse significative de l’activité libérale au cours des quarante dernières années : « si l’on compte uniquement ceux qui l’exercent exclusivement ou à titre principal, la proportion, de 65 % en 1967, s’est élevée à 68 % dix ans plus tard, puis est descendue à 57 % en l’an 2007 ». Dans le même temps, ces chercheurs notent le « recul des activités d’appoint » et la « progression générale du mono-exercice ». Autrement dit, le cas de figure du médecin généraliste installé en cabinet qui exerce en plus des vacations hospitalières ou des vacations en centre de santé a tendance à reculer. Dans ce contexte, les médecins des zones surdenses seront-ils prêts à faire des vacations dans des zones défavorisées voisines, comme le propose le « contrat santé solidarité » en cours de négociation, alors qu’ils ont justement perdu l’habitude de la pluri-activité ? « Nos propositions répondent à une nécessité, celle de mettre fin à cette spirale de l’exercice sur site unique », répond Michel Chassang, président de la Csmf.
1 429 installations en 2007
Publié le 23/01/2009
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Source : Le Généraliste: 2474
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