Emmanuel Macron a effectué samedi à Paris une première démonstration de force devant quelque "15 000 personnes", occasion pour lui de confirmer et de préciser son programme. Si le changement est aussi à l'ordre du jour sur la santé, abordée à quelques reprises lors de son discours du meeting de la Porte de Versailles, il s'y montre plutôt moins libéral que sur le reste de son programme. Pour mieux se démarquer de François Fillon…
Concernant le financement du système, il a néanmoins réitéré sa proposition de supprimer les cotisations maladie et chômage payées par les salariés, transférées sur une hausse de la CSG. L'ancien conseiller de François Hollande a d'ailleurs assuré que les salaires nets augmenteraient grâce à ces mesures.
De même il s'est de nouveau prononcé en faveur d'une autonomie des universités, des établissements scolaires et des hôpitaux.
Sur le volet dépenses d'assurance maladie, il se révèle plus prudent. Samedi à Paris, il s'est engagé encore à ne "dérembourser aucun soin". Une promesse qu'il avait déjà formulée jeudi sur BFM TV, expliquant : "Je m'engage ici à ce que sur la santé on ne modifie rien, on ne retranche aucun droit, on ne dérembourse aucun soin". Porte de Versailles, il s'en est pris -après Marine Le Pen la veille- à François Fillon, candidat de la « droite conservatrice », y allant - à l'instar de Marisol Touraine- de ses estimations sur les incidences financières pour l'assuré social : selon lui, " 1 200 euros de dépenses de santé en plus par an pour un couple avec deux enfants."
Et de continuer sur le terrain de la justice sociale : "Je trouve dangereux que certains se mettent dans l'idée de dérembourser massivement des soins, des petits soins, nous dit-on. C'est inefficace et injuste." Et l'ancien ministre de l'Economie a poursuivi : C'est non pas toucher les plus fortunés, ce n'est pas toucher les plus modestes, c'est toucher les classes moyennes. Tous ceux qui comme d'habitude, sont au milieu, financent, mais ne peuvent pas, elles, être protégées."
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