L'ex-ministre du Budget et chirurgien Jérôme Cahuzac, entendu il y a quelques semaines par la chambre disciplinaire d’Ile-de-France de l’ordre des médecins a finalement écopé d'une interdiction d'exercer la médecine pendant six mois, dont trois avec sursis. "Il a été sanctionné pour avoir menti devant l'Assemblée nationale. Nous estimons que c'est amoral et qu'il a déconsidéré la profession de chirurgien", a déclaré à l'AFP la présidente du CDOM de Paris, Irène Kahn-Bensaude.
Cette sanction a été prononcée sur la base des articles 3 et 31 du code de déontologie médicale. Le premier stipule que "le médecin doit, en toutes circonstances, respecter les principes de moralité, de probité et de dévouement indispensables à l'exercice de la médecine". Le second impose à tout médecin "de s'abstenir même en dehors de l'exercice de sa profession, de tout acte de nature à déconsidérer celle-ci".
Cette sanction intervient plus d'un an après les révélations de Mediapart sur l'existence d'un compte bancaire en Suisse appartenant au Dr Cahuzac et dix mois après sa démission du gouvernement. Jérôme Cahuzac a un mois pour faire appel et cet appel est suspensif. Le fera-t-il, alors qu’il était en théorie passible d’une interdiction d’exercer à vie ?
Les médecins de montagne demandent des mesures pour la survie de leurs cabinets
Complémentaires : polémique autour de l’augmentation des tarifs
Édito
Le magicien dose
Un généraliste nommé à la tête du Haut Conseil du DPC