La colère des médecins ne cesse de s’amplifier… Tout a commencé à l’automne dernier, après l’inscription dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2023 de l’ajout d’une 4e année au DES de médecine générale, adopté depuis. Les étudiants sont alors montés au créneau pour s’opposer à cette année supplémentaire, et à sa réalisation en zones sous-denses. Des mouvements rapidement soutenus par les syndicats seniors. D’autres mesures du PLFSS puis le début des négociations conventionnelles sont ensuite venus crisper les généralistes en exercice. La contestation s’est alors intensifiée. Rappelons notamment la grève des 1er et 2 décembre, à l’initiative de Médecins pour demain, un collectif né sur les réseaux sociaux.
Les choses sont loin de s’apaiser en ce début d’année. Chacun y va donc de son appel à mobilisation. Chez Médecins pour demain, on parle d’« opération anti-burn out » depuis le 9 janvier. La CSMF a lancé mi-janvier un appel à la grève de la permanence des soins (PDSA). MG France, le 23 janvier, a dit « stop aux heures supplémentaires ». Alors ne faut-il pas avancer ensemble ? Si les mouvements semblent partir tous azimuts, certaines actions font l’unanimité. Ainsi, c’est en bloc que les syndicats ont quitté la table des négociations lors de la première réunion avec l’Assurance maladie en novembre, puis les réunions des groupes techniques depuis l’adoption mi-janvier en première lecture de la proposition de loi (PPL) Rist. Et le boycott de la participation à la PDSA et du service d’accès aux soins (SAS), ainsi que la fermeture plus tôt le soir et le samedi matin, semblent avoir l’adhésion de tous.
Les discussions vont bon train afin de faire front commun. « Le but, c’est l’unité, même si on a parfois des revendications un peu différentes. La colère, le mépris, l’humiliation ressentis par tous, toutes générations confondues, sont partagés partout », indiquait le Dr Franck Devulder, président de la CSMF, lors de ces vœux le 25 janvier. L’arrivée au Sénat de la PPL Rist devrait être accueillie, le 14 février, par une « manifestation unitaire ».
Dr Rachid Amiry, médecin généraliste installé à Tétouan (Maroc)
« Passer par le généraliste avant de voir un spécialiste est un débat, sinon un combat ! »
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