Deux agents du personnel de santé ougandais ont été pris en flagrant délit de corruption par la ministre ougandaise de la Santé en personne. Pas peu fière de son inspection surprise, cette dernière, qui occupe le portefeuille de la Santé depuis cinq ans, a raconté à l'Agence France Presse comment elle s'y était prise pour confondre les indélicats.
Sarah Opendi, portait un voile sur le visage quand elle est arrivée vendredi en boda-boda (moto-taxi) à l'hôpital de Naguru, dans la capitale Kampala, afin de ne pas être reconnue. "J'avais reçu de nombreuses plaintes sur le personnel de l'hôpital qui extorque de l'argent aux patients", a-t-elle raconté. Elle a expliqué qu'alors qu'elle se faisait passer pour une patiente ordinaire, on lui a réclamé 150.000 shillings (35 euros) pour des examens de laboratoire "qui sont censés être gratuits". "Je lui ai dit que je n'avais pas d'argent mais il a insisté", a-t-elle précisé. On l'a ensuite dirigée vers une infirmière auxiliaire pour qu'elle se procure des bandelettes d'analyse. Là encore, on lui a demandé de l'argent. "Je l'ai payée et j'ai ensuite appelé la police qui a arrêté les deux travailleurs", a ajouté la ministre.
Le directeur adjoint de l'hôpital, Stephen Kyebambe, a tenu à remercier Mme Opendi d'avoir fait arrêter les deux personnes: "La ministre doit être félicitée pour avoir mis à jour le racket de ces escrocs dans notre hôpital". Le fait de demander de l'argent aux patients est monnaie courante dans les hôpitaux publics ougandais, où certaines catégories de personnels ne sont payés que 60 euros par mois.
Rémunération
Après les vœux de Macron, les centres de santé réclament également la fin du paiement à l’acte en ville
Retraites
Les professionnels de santé au travail opposés à la réforme des retraites et à la visite médicale à 61 ans
Complémentaire santé
Première baisse du taux de non-recours de la CSS avec participation payante en 2021
Crise énergétique
Les maisons et centres de santé alertent sur leur facture énérgétique et les délestages