Un médecin de généraliste officiant à Nîmes (Gard) a été récemment entendu et gardé à vue par la division financière de la police judiciaire. Il est soupçonné, par la CPAM, d’une fraude « d’au moins 260 000 euros », explique le procureur de Nîmes, Eric Maurel, au Généraliste, confirmant une information révélée par Midi-Libre. « Cette fraude court sur au moins deux ans », précise-t-il.
Laissé libre, sans contrôle judiciaire, à l’issue son audition, le médecin, dont l’identité n’a pas été révélée, officie dans un quartier populaire où la patientèle est essentiellement composée de personnes bénéficiaires de la CMU.
Pas de mise en examen, le médecin continue à exercer
Ce sont des facturations, notamment au sein d’une même famille, qui ont mis la puce à l’oreille de la CPAM. En d’autres termes, ce sont notamment des tiers-payants fictifs qui sont reprochés au médecin qui afficherait plus de 500 000 euros de chiffre d’affaires quand ses confrères gardois comptabilisent en moyenne moins de 150 000 euros de facturation... Cette suractivité peut en outre s'expliquer par la patientèle fournie du médecin qui soigne quelque 4 200 personnes quand la moyenne départementale est de 1 200. À ce jour, le généraliste nie les fraudes qui lui sont reprochées.
En outre, si des soupçons sérieux pèsent sur ce généraliste gardois, il n’est à cette heure pas mis en examen. « Dans ce type de dossier, les procédures de recoupement sont longues, complexes et prennent du temps », explique un enquêteur. Contacté, le président de l’Ordre des médecins du Gard, le Dr Frédéric Jean, assure que l’Ordre n’a à ce jour été saisi d’aucune plainte par la CPAM. Le médecin continue donc aujourd’hui d’exercer. En revanche, les 260 000 euros supposément mal acquis ont été gelés sur ses comptes.
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