Le Premier ministre, Manuel Valls, vient d’exhorter les praticiens libéraux à effectuer une recertification. Cette volonté « très pieuse » avait déjà été exprimée par des ministres de la santé de gouvernements précédents.
De plus cette « exigence » exprimée par M. Valls se révèle très mal venue à un moment où les praticiens sont pris en otage d’un système politique qui ne leur donne pas de perspective de revalorisation, et surtout la reconduction d’une ministre de la santé qui n’a jamais voulu être à l’écoute des professionnels de santé.
D’autre part, cette demande doit conduire à une réflexion sur plusieurs points :
- qui va financer cette recertification ? Effectuer une telle évaluation des praticiens va demander une enveloppe supplémentaire à notre ministre de la santé ;
- quels sont les responsables qui vont être accrédités pour effectuer cette recertification ?
Toutes ces questions méritent d’être posées, car elles risquent d’être responsables de nombreuses polémiques.
Au-delà de cet aspect, il faut reconnaître que les praticiens français ne sont assujettis à aucune obligation actuelle en ce qui concerne leur formation, ou l’évaluation de leurs connaissances. Le plus curieux, c’est que nos dirigeants politiques parlent de cette obligation, mais faute de financement adéquat remettent régulièrement leur « funeste » intention.
Néanmoins, des propositions de perfectionnement sont régulièrement effectuées par des structures privées ou publiques pour les praticiens volontaires ; formation qui aboutit à une indemnisation. Comment dans ce cas ne pas généraliser ce procédé en l’adaptant à la demande actuelle plus importante, et en modulant la rémunération, très attractive actuellement, de ces « professionnels » de la formation ?
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