Dans une étude des plus curieuses, Monsieur G. Vuillier nous trace un bien joli croquis de médecin de campagne politicien : le type n’est pas isolé et pourrait être tiré à quelques centaines d’exemplaires.
« Un médecin fort galant homme, que je connais beaucoup et pour lequel j’ai la plus grande sympathie, passe pour tenir de son père le secret de guérir. Eh bien ! à cette légende surtout, plus qu’à son talent, il doit la majorité qui l’a porté au Conseil général l’année dernière. Son père eut autant que lui le privilège de passionner les foules. Lorsqu’il allait en voyage dans la montagne, sa voiture ne revenait jamais intacte. Les paysans, avec leurs couteaux, en arrachaient des morceaux pour les conserver comme talismans, et je me suis laissé dire qu’on avait quelquefois rogné un peu son manteau. Dans sa maison de Tulle, les bancs sur lesquels les malades s’asseyaient pour attendre aux jours de consultation, étaient tellement déchiquetés à la longue par ses clients campagnards qui en emportaient les morceaux comme amulettes, qu’il fallait les remplacer de temps à autre par des bancs neufs. »
Si non e vero…
(Chronique médicale, 1900)
Édito
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