La mort en septembre d'un joggeur à l'embouchure du Gouessant (Côtes-d'Armor) était bien liée à une intoxication au sulfure d'hydrogène" (H2S) émis par les algues vertes en décomposition, ont estimé lundi huit médecins. Les informations communiquées il y a dix jours par le procureur de la République de Saint-Brieuc, suite à l'autopsie et à des analyses toxicologiques, "sont des signes concordants d'une intoxication aiguë au sulfure d'hydrogène", écrivent dans un communiqué les huit médecins, dont plusieurs spécialistes en toxicologie.
Les praticiens demandent aux autorités publiques de communiquer notamment "le compte-rendu de l'autopsie et des examens histologiques" ainsi que les dosages d'H2S dans les tissus de la victime. Ceci afin d'"assurer la transparence de l'information sur la cause de ce décès". "Entretenir le doute, c'est persévérer dans l'erreur et montrer une volonté délibérée de ne pas nommer la cause du décès. Ce doute a aussi des conséquences graves puisqu'il incite la population à sous-estimer le danger", écrivent encore ces médecins.
Pour la première dans ce dossier des algues vertes, cet avis d'experts apporte un élément décisif. Il y a une dizaine de jours, le procureur de la République de Saint-Brieuc était resté prudent concernant cette affaire impliquant un joggeur de 50 ans retrouvé mort le 8 septembre dans un secteur où des sédiments anciens d'algues vertes, Si Bertrand Leclerc n'avait pas écarté la possibilité d'un décès provoqué par l'H2S, il avait considéré que les causes de la mort ne pouvaient être "clairement définies (...) en l'état des résultats de l’autopsie et des analyses anatomopathologiques".
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